Zones humides et adaptation au changement climatique

« Les zones humides, couteau suisse de l’adaptation au changement climatique »

© Ramsar, 2021

 

Les zones humides, ces précieuses alliées

Zones de transition entre l’élément terrestre et l’élément aquatique, les zones humides sont des espaces gorgés d’eau (douce, saumâtre ou salée), des zones tampons où la nappe affleure, habituellement inondées de façon permanente ou temporaire comme les tourbières, mais aussi représentées par les marais, les cours d’eau, les étangs, les lagunes ou les mangroves. 

On ne le répètera jamais assez, elles sont nos meilleures alliées pour lutter contre la raréfaction de la disponibilité en eau et pour s’adapter au changement climatique, à travers leurs nombreux atouts :

  • autoépuration de l’eau

  • rétention de l’eau dans les sols : elles sont donc indispensables pour nos usages et pour la survie des milieux aquatiques particulièrement en période de sécheresse, tout comme des alliées indéniables pour la prévention des inondations

  • conservation de la biodiversité,…

Et la liste est longue pour qualifier ces gigantesques éponges et réservoirs naturels que sont les zones humides.

50 ans après la convention de RAMSAR

Le 2 février 1971 était adoptée la Convention de Ramsar, traité international aujourd’hui approuvé par plus de 160 pays, pour le recensement des zones humides, leur conservation et l’utilisation durable de ces milieux afin de freiner et cesser leur dégradation et leur disparition.

50 ans plus tard :

Plus de 2 500 sites (250 millions d’hectares) sont aujourd’hui labélisés « Ramsar » dans le monde, mais plus de 70 % des zones humides (recensées) auraient disparues depuis le début du siècle dernier. En France, la première Loi sur l’eau, votée en 1992, encadre la gestion et la préservation des zones humides. En 2000, la Directive Cadre Européenne sur l’Eau reconnait leur intérêt pour atteindre le bon état ou potentiel écologique de l’eau et des milieux aquatiques. 50 sites sont actuellement labélisés en France (métropole et outre-mer). Cependant, comme dans le monde, 70 % des zones humides françaises ont disparu, dont la moitié entre 1960 et 1990. 

En cause : 

  • l’aménagement du territoire :

L’assèchement et l’imperméabilisation des sols par les modes d’agriculture actuels et l’urbanisation, la destruction des haies qui accentue le ruissellement, l’endiguement des cours d’eau et la maîtrise des écoulements, l’accroissement des prélèvements d’eau, l’extraction en lit mineur (aujourd’hui interdite en France) et l’abaissement des nappes qui en a résulté asséchant ainsi à vaste échelle les forêts alluviales et nos précieuses zones humides.

Au-delà la disponibilité en eau, l’arrivée d’espèces exotiques envahissantes et les différentes sources de pollution altèrent la qualité de ces milieux.

En résumé, le fonctionnement perturbé et artificialisé des écosystèmes terrestres et aquatiques a considérablement impacté les zones humides, et donc, le cycle de l’eau.

Les pressions sont nombreuses et l’intérêt de préserver ces milieux si indispensables au bon fonctionnement du cycle de l’eau et des usages qui en dépendent est encore trop négligé parmi les solutions permettant de lutter contre la diminution de la disponibilité en eau, qui s’accentue chaque année et qui doit faire face à nos besoins croissants.

Aujourd’hui 2 février 2021, c’est un cinquantième anniversaire marqué par un constat universel : « Les zones humides, c’est le couteau suisse de l’adaptation au changement climatique ». 

Plus d’informations : 

http://www.zones-humides.org/

https://ree.developpement-durable.gouv.fr/themes/milieux-et-territoires-a-enjeux/zones-humides/panorama-general/article/les-zones-humides

https://www.eaufrance.fr/les-milieux-humides

Share Button

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.